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Page:Libertad - Le Syndicat ou la mort, paru dans L'Anarchie, 20 décembre 1906.djvu/8

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Il ne faut, en somme, pour l’ouvrier, chercher un commencement de liberté ou prendre un acompte au bonheur ni dans le travail libre ni dans l’oisiveté franche ; ni dans le mieux, ni dans le pire. Il faut rester là ; dans le rang, sous l’œil et le front du maître, docilement, patiemment, comme les camarades… et ne pas faire le malin !

Volontiers encore on pourrait s’imaginer que la servitude acceptée, le travail salarié bien admis, le joug commun supporté sans réplique, l’ouvrier dans ces conditions trouve chez ses pareils une sympathie quelconque, une solidarité plus grande, une compensation plus ou moins douce à sa part consentie de misère.