Page:Lichtenberger - La Petite Soeur de Trott.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
148
LA PETITE SŒUR DE TROTT

ventre et, dans cette position, éprouvait une véritable allégresse ; elle frétillait des bras et des jambes, se dressait sur ses mains et se laissait retomber, se livrait aux contorsions et aux discours les plus variés, se rendant, d’ailleurs, parfaitement compte de l’impression admirative qu’elle ne pouvait manquer d’éveiller. Mais là s’arrêtait son répertoire. Il ne fallait pas lui demander davantage. Les paroles les plus flatteuses et les instances les plus persuasives n’avaient d’autre effet que de lui faire multiplier les mêmes mouvements et « naviguer davantage sur la pointe de son ventre », comme dit papa. Elle n’arrivait pas à réaliser l’acte prodigieusement compliqué de coordonner les mouvements de ses bras et ceux de ses jambes, de manière à franchir un espace appréciable sur le parquet. Cela a duré ainsi pendant plusieurs jours ; et tout à