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LA PETITE SŒUR DE TROTT

impréciser, les mots absurdement précis et techniques, les raisonnements ridiculement logiques et la forme infiniment trop mathématique que je vais leur prêter, je vais vous faire assister au défilé prodigieux des « pensées » qui tourbillonnent sous son crâne, hélas ! toujours déplumé. « Il y a de la lumière, ça vient, ça luit, ça caresse. C’est très amusant. Comme elle vient, la lumière ! Il faut la manger la lumière, c’est joli. Le noir, c’est laid. De ce côté, c’est la lumière. C’est très joli. C’est très gai. Il faut la manger. De ce côté, c’est le noir. Le noir, c’est laid. Ça fait mal. Hou ! hou ! Mais de ce côté c’est la lumière, gueu-gueu-gueu. Et là-bas le noir. » — Nounou, arrangez donc les coussins de cette petite. A force de se tortiller dans son moïse, elle a la tête plus bas que les pieds.