Page:Lichtenberger - Mon petit Trott.djvu/110

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— Alors tu as faim ?

Il n’y a pas à se tromper à l’expression des yeux du petit garçon.

— Si j’avais su, je t’aurais donné un peu de mon croissant, parce que, moi, je n’avais pas faim. Mais maintenant, j’ai fini, tu comprends ?

Le petit garçon hoche la tête d’un air résigné. Il a très bien compris.

Trott réfléchit un moment. Enfin il articule une question compliquée :

— Mais pourquoi est-ce qu’il n’y a rien dans le buffet chez ta maman ?

— Y a pas de buffet.

C’est prodigieux.

— Et dans l’armoire ?

— L’père gagne pas lourd. La mère est malade avec l’petit frère. Alors, y a guère à boulotter.