Page:Lichtenberger - Mon petit Trott.djvu/117

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Qu’il est bête, ce petit ! C’est égal, Trott ira jusqu’au bout.

Il se met à genoux.

— Fais comme moi.

Le petit garçon essaye de l’imiter. Il tombe sur le nez. Trott rage. Enfin le voilà bien placé.

— Joins les mains.

Après plusieurs tentatives infructueuses, les mains sont jointes. Mais qu’elles sont sales ! Elles ne doivent pas beaucoup plaire au bon Dieu, ces mains-là. Enfin !

— Répète après moi : « Mon cher bon Dieu, j’ai très faim. » Eh bien ! répète donc…

Le petit garçon pousse une série de grognements ; avec de la bonne volonté, on y distingue « Dieu » et « faim ». Il se tortille comme un ver.