Page:Lichtenberger - Mon petit Trott.djvu/122

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mandes. Trott se sent transi jusqu’à l’âme. Il a envie de se sauver. Machinalement il fourre ses deux mains dans ses poches. Oh ! bonheur ! D’un geste rapide il plonge au fond du trou le croissant de son déjeuner qu’il vient d’y trouver.

Le petit pauvre est assis par terre. Il se bourre à s’étouffer. Trott est debout et le regarde pensif. Il sent maintenant que son petit estomac n’est pas aussi bien garni que chaque matin. Et ce n’est pas sans une certaine amertume qu’il voit disparaître ce qui aurait dû être son déjeuner. Mais il se réjouit pourtant, songeant comme le bon Dieu doit être content qu’il ait réparé son étourderie.

Le petit garçon a fini.

— Il était bon le croissant, hein ?

— Pour sûr, mais c’est pas l’bon Dieu