Page:Lichtenberger - Mon petit Trott.djvu/148

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est vaincu. Mais il y a une goutte de sauce sur la nappe. Quel malheur ! Personne n’a rien vu…

— Et chez qui se donnait cette soirée ?

— Chez Mme de Bray, une amie intime. Je la connais depuis six mois. D’ailleurs, je n’y suis restée qu’un instant. C’était ravissant : un cotillon tout en fleurs naturelles. On ne pouvait rien imaginer de plus exquis. Et ensuite un souper par petites tables. J’étais avec Éva Thilorier, Vêler et le gros Thilanges. On était d’une gaieté…

Mme de Tréan n’a pas l’air de très bonne humeur. Maman continue de parler, puis peu à peu sa voix baisse, ses mots viennent moins vite… C’est le moment.

— Madame !

Mme de Tréan tressaille.

— Quoi donc, mon petit ami ?