Page:Lichtenberger - Mon petit Trott.djvu/157

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paradis, et pourtant on est joliment bien. C’est vraiment trop gai, tout ce qu’on voit : on a envie de rire, de sauter, de danser, de frétiller. Trott a beau se tenir à quatre. Ça n’est pas possible, il va dire des bêtises. Le rocher, là-bas, a l’air d’un gros bonhomme accroupi. Il faudrait savoir… Elle ne voit pas. Et là-bas, cette petite maison au milieu des pins ! Est-ce que ce n’est pas le château de l’Ogre où le petit Poucet… ? Est-ce que… Elle ne voit pas. Comme c’est drôle, cette falaise toute rouge ! On dirait… Elle ne voit pas. Trott a de terribles démangeaisons de parler, de faire des questions. On dirait que toutes ces belles choses lui entrent par les yeux et vont presser un petit ressort sous la langue, là, au fond du cou, un petit ressort qui a besoin de sauter, de babiller, de dire toute