Page:Lichtenberger - Mon petit Trott.djvu/160

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Mme de Tréan ne comprend pas encore très bien. La voix de Trott est saccadée, comme s’il faisait un effort, et comme s’il avait un peu envie de pleurer. Mme de Tréan veut caresser sa joue pour dissiper le petit caprice. Elle rencontre deux poings fermés qui écrasent deux yeux bien clos. Elle retient une exclamation. Elle a compris…

Avec un geste bien doux et bien tendre, elle écarte les deux petits poings, et dit à Trott d’une voix qui tremble encore plus que d’habitude :

— Mais, mon chéri, il faut que vous me racontiez tout ce que vous voyez. Ce sera comme si je voyais moi-même.

Vraiment ? oh ! quelle chance ! Trott s’est tellement écrasé les yeux que d’abord il ne voit que du rouge qui danse… Mais ça s’ar-