Page:Lichtenberger - Mon petit Trott.djvu/164

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Trott se tient coi très longtemps, trois secondes. Oh ! voilà les fourmis qui reviennent ; elles grimpent, elles mordillent, elles chatouillent… Pan ! les petites jambes se détendent comme une paire de ressorts, à deux doigts du nez de Jane.

Jane se fâche.

— Vous allez être en retard pour le déjeuner et il y a une dame.

Trott est poli. Il sait qu’on ne doit pas faire attendre les dames. Il fait un effort surhumain.

— Quelle dame, Jane ?

— Mme de Sérigny, vous savez, la maman de la petite Suzanne, qui est morte l’année dernière.

Trott se compose un visage. Il sait qu’il faut être sérieux quand on parle de la mort. La mort, c’est quelque chose pour les grandes