Page:Lichtenberger - Mon petit Trott.djvu/171

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

claquer ses petits sabots, plante son bicorne sur l’oreille, s’épanouit à contempler sa bigarrure rouge et jaune. Il se respecte, s’adore, se vénère. Mme Le Corbeiller demeure tout près. On ira à pied. Pendant le chemin, Trott sautille, danse, crie, chante, pétille comme un champagne mousseux : il a le diable au corps. Son ombre avec ses deux bosses le comble d’orgueil. Plusieurs fois il essaye de sauter par-dessus sans y réussir. Sa maman se moque de lui. Par dignité, il prend l’air froissé et ne dit plus rien ; ah ! on verra… mais non, pas moyen. Voilà le soleil qui rit, les petites brises folles qui chuchotent mille drôleries, les jambes qui dansent toutes seules… La dignité sera pour demain.


Voici la maison de Mme Le Corbeiller,