Page:Lichtenberger - Mon petit Trott.djvu/216

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légèrement, avec la cuillère. Il oublie de boire. Il la contemple avec anxiété. Rien ne bouge. Elle est morte.

Non ! Est-ce bien possible ? Voilà une patte qui s’agite faiblement. Puis plus rien. Ah ! en voici deux ! Elle se les frotte l’une contre l’autre. Puis, tout de suite, elle s’essuie la figure. Ça, c’est propre, madame la mouche. Elle fait un grand effort, en dégage une troisième et se traîne à trois pattes. Oh ! mais ça va vite maintenant. Voilà la quatrième délivrée, et puis les deux dernières. Il n’y a que les ailes qui ne vont pas encore. Elle a beau se les lisser, se les lustrer, se les gratter avec ses pattes : elles ne veulent pas se décoller. Pourtant on dirait que l’une… Allons donc ! courage ! Ça y est. On entend un zzzon significatif. L’aile droite est libre ; l’aile gauche est