Page:Lichtenberger - Mon petit Trott.djvu/256

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dans le ciel. Et voici la grande lune presque ronde qui se lève. Ses rayons très doux s’étendent comme des caresses, et l’un d’eux vient briller sur la mer qui s’enflamme. Une rivière d’argent sillonne les eaux noires, où çà et là reluit une paillette étincelante. Sur la terre murmurent les bruits lointains des choses qui vont s’endormir ; le gazouillis lent de la mer lui chuchote bonsoir ; et dans les cieux les étoiles se hâtent de scintiller pour veiller sur le monde qui s’assoupit.

Comment peut-on être triste ou fâché devant tant de belles choses ? Il semble à Trott qu’il oublierait toutes ses peines et toutes ses colères. Comme il danse sur la mer, le rayon de lune ! C’est très beau ; c’est très gai ; pas gai à vous faire rire, mais d’une très bonne gaieté qui fait chaud, qui fait