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cela vous donne un petit froid au cœur, pas tout à fait, mais un peu tout de même, comme si on avait envie de pleurer.
— Thérèse, racontez-moi une histoire.
La vieille Thérèse lève le nez de dessus ses pommes de terre, se gratte derrière l’oreille avec le manche du couteau, et dit :
— Seigneur Dieu, mon chéri, je ne sais pas d’histoires.
Mais Trott répond avec fermeté :
— Oh ! si ! Thérèse, vous savez des histoires. Toutes les grandes personnes en savent. Et comme vous êtes un peu vieille, vous devez en savoir beaucoup, n’est-ce pas ?
Thérèse est flattée de cette confiance. Elle se défend plus mollement. Pourtant elle est embarrassée. Enfin elle propose :
— Si vous voulez, monsieur Trott, je