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est facile de connaître cette ruse à la densité du tissu que limite l’oreille et la cicatrice qui persiste continuellement.

Les animaux sont quelquefois tarés aux oreilles par une cicatrice blanchâtre qui existe à leur base ; cette cicatrice est l’indice de l’emploi du tourniquet ou tord-oreilles dans certaines circonstances. On doit par précaution soumettre l’animal à quelques exercices, tels que la ferrure, le pansage, avant d’en faire acte de possession.

Bout du nez. — Cette région peut souvent donner des notions sur le caractère des animaux. Dans quelques circonstances, on est obligé de leur pincer le nez avec des instruments spéciaux : le tord-nez, les morailles, soit en fer soit en bois, et cela pour deux motifs : 1° quand ils sont naturellement vicieux et qu’on ne peut les maîtriser que par la violence ; 2° quand ils sont indociles en les soumettant à la ferrure, ou qu’on leur a fait subir des opérations graves. Dans ce dernier cas, le tord-nez a le grave inconvénient d’aigrir le caractère et de rendre les animaux méchants.

Les maréchaux se servent trop souvent de ce système qui rend les animaux intraitables au point qu’on ne peut plus les faire approcher de leur atelier. Quand c’est d’une opération qu’il s’est agi, on doit s’informer de sa nature et de son siège, afin d’être fixé sur son plus ou moins de gravité.

Dans tous les cas, on doit, par précaution, prendre garde à ces cicatrices, en rechercher les causes, s’assurer de la véracité des objections et faire un contrôle expérimental.

Les cicatrices du bout du nez, au lieu d’être circulaires, sont quelquefois à l’extrémité de cette partie ; on doit alors examiner attentivement les genoux, pour reconnaître si elles