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IV
QUELQUES PAGES D’HISTOIRE



Le nom de Samois vient du latin Samius qui signifie rocaille, et caractérise son sol rocheux.

Samois est fort ancien. Les hommes s’y sont fixés dès les temps les plus reculés, y trouvant dans la Seine et la forêt le poisson et le gibier en abondance.

La pierre druidique du Rocher ; le pont romain aujourd’hui détruit sauf quelques vestiges des piles et l’Archer, rue du Bas-Samois attestent cette antiquité gauloise ou gallo-romaine.

Nos ancêtres, jouissant d’après la loi des Burgondes des droits de pacage et de bois mort, virent, malgré les abus féodaux et les invasions normandes du 9e siècle, leur bourg prospérer.

Du 12e au 16e siècle, la ville de Samois comptait de 4 à 5 mille âmes.

De l’époque de sa splendeur datent les institutions suivantes :

1o Les Prévoté et Chastellenie royales où se rendait, au nom du Roy la justice civile et criminelle. Le nom d’un Prévot, Jean de Villeneuve est mentionné dans un acte de 1299.

2o La Maladrerie ou Léproserie de Courbuisson dont nous avons trouvé l’existence dans un acte de 1260.

3o L’Hôtel-Dieu, hôpital contemporain de la Maladrerie et dont la chapelle de la rue Nationale rappelle l’emplacement. Il est mentionné au Pouillé du Diocèse de Sens en 1269.

Les biens de la Maladrerie et de l’Hôtel-Dieu furent, par arrêté du Conseil du Roy du 15 avril 1695, attribués à l’Hôtel-Dieu de Melun à la charge par lui de remplir les conditions auxquelles étaient tenus les établissements supprimés.

4o L’Église, dont le Chœur et le Clocher actuels, sont des XIIe et XIIIe siècles. Dans le Chœur, les voûtes sont en pierre, les arcs doubleaux retombent sur piliers rectangulaires, les ogives sur colonnes engagées, les chapiteaux sont ornés de feuillage.