Page:Lindau - Un voyage autour du Japon.djvu/36

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moderne de guérir. La science de la navigation, plus importante encore pour des insulaires, ils l’ont aussi apprise des Hollandais[1], et avec tant de profit que, sans aucune aide étrangère, ils ont été capables de conduire des bateaux à vapeur sur les côtes de l’Amérique. De si rapides progrès attestent chez le peuple japonais une énergie peu commune ; les reconnaître est un acte de justice, et l’on aurait tort de croire à un sentiment d’insurmontable antipathie qui l’éloignerait des Européens. Tout d’abord il a admiré leur force, leur audace, leur intelligence ; il a confessé volontiers leur supériorité, il a jusqu’à un certain point recherché leur alliance, et il ne demanderait peut-être pas mieux que de les aimer, s’ils daignaient lui rendre cette tâche un peu plus facile.

  1. Le baron Huysen van Kattendycke, aujourd’hui ministre de la marine à la Haye, a été pendant plusieurs années leur professeur. J’aime à citer encore les noms de M. de Siebold, du docteur Pompé et de M. l’abbé Mermet comme ceux d’hommes qui, par leur enseignement, ont rendu de grands et durables services à la nation japonaise.