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CHAPITRE XVIII

À LA VEILLE DE LA BATAILLE


Au Canada la belle saison s’écoule, hélas ! avec la rapidité de l’éclair. Les mois de juillet et d’août ont bientôt fait place au mois de septembre, qui, sous bien des rapports, le plus souvent, est le plus beau mois de l’année. En septembre, en effet, les grandes chaleurs sont rares ; le ciel est d’une pureté remarquable ; les nuits fraîches invitent à prendre un sommeil réparateur ; ce mois est idéal. À la campagne surtout l’atmosphère est pure, presque sans nuage ; l’herbe des champs, les bois, les collines prennent des teintes, des nuances plus ou moins variées. La nature entière se fait pour ainsi dire plus belle, plus éblouissante, plus captivante, sans doute, pour se faire plus vivement regretter ; car, bientôt les premières gelées octobre viendront ternir ces beautés, assombrir ce tableau dont la vue réjouit les pauvres humains.

Avec le mois de septembre, nos écoles ouvrent leurs portes et les élèves entrent en classe. Marie Bonneterre, cette fois encore, eut la consolation de retourner à ses fonctions qu’elle chérissait tant. Elle