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AUTOUR D’UNE AUBERGE

riva un jour dans la paroisse et mit ses moulins et ses terres en vente.

M. de Verneuil se porta acquéreur des moulins.

Rougeaud, du fond de son cachot, voulut réclamer ce que Sellier lui devait. Mais, malheureusement pour lui, il n’avait aucune preuve à montrer pour établir la légitimité de ses réclamations.

On lui abandonna toutefois un millier de piastres sur la demande des employés de Sellier qui intercédèrent pour lui.

Rougeaud, une fois en liberté, revint à Notre-Dame, vendit le peu de biens qu’il possédait et s’enfuit aux États-Unis pour cacher sa honte.

Pendant que ces événements se passaient, la paroisse était venue en aide aux incendiés.

Comme la Providence veille sur ses enfants et qu’elle ne permet l’épreuve que pour leur plus grand bien, le malheur qui fondit sur M. Bonneterre fut la cause que M. de Verneuil vint plusieurs fois le visiter. Chaque fois le plus âgé de ses fils se faisait un plaisir de l’accompagner.

Il trouva Marie Bonneterre charmante ; celle-ci, de son côté éprouva-t-elle les mêmes sentiments à son égard ? C’est très probable puisqu’ils promirent qu’ils s’uniraient par les liens du mariage à la fin des récoltes : ce qui eut lieu en effet.