Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 1, 1835.djvu/8

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Si vis pacem para bellum.


C’est la première fois que l’on essaie de réunir dans une même collection les meilleurs ouvrages qui traitent de l’art militaire. Ce travail est fait par deux hommes de lettres ; et comme ils ne sont étrangers ni l’un ni l’autre à la science des armes, ils comprennent tout ce que cette tâche offre de difficile, tout ce qu’il y a d’honorable pour eux à la remplir convenablement. Les témoignages flatteurs qu’ils reçoivent chaque jour, et dont ils feraient un volume, prouvent assez qu’ils ont deviné un des besoins de l’époque, et que les encouragemens des gens éclairés ne leur manqueront pas. Jamais, on peut le dire, publication n’aura paru sous des auspices plus favorables.

Il n’est peut-être pas inutile de répéter ici que les anciens ont été nos maîtres dans l’art de la guerre, cette science sublime qui embrasse à elle seule la philosophie, la morale, la politique, l’histoire, les mathématiques et l’astronomie. C’est à cette vieille école que se sont formés les plus grands capitaines, et l’on verra que la différence qui existe entre nos armes et celles dont les anciens faisaient usage, n’a pas apporté dans les méthodes, des changemens aussi considéra-