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POLYBE, LIV. XXXVIII.

couvrirent de gloire aux yeux des autres peuples, pour avoir mis de côté tout intérêt personnel en réunissant leurs forces au reste de la Grèce. Aussi cette détermination glorieuse ne leur conserva pas seulement leur patrie et leur territoire, mais encore elle les mit en état de disputer à Lacédémone, peu de temps après, la suprématie sur les autres villes grecques. Plus tard, les Spartiates, vainqueurs à leur tour, leur imposèrent la nécessité de renverser leurs propres murailles ; mais cette détermination fut loin d’être glorieuse pour Lacédémone, il faut bien l’avouer ; n’était-ce point en effet faire peser tyranniquement le..... de leur pouvoir..... des Grecs..... s’étant séparés..... chose qu’on répugne à dire..... malheureux nullement..... les Mantinéens..... de quitter leur patrie..... et la vie sauve, d’habiter par bourgades. Mais tous..... blâmèrent non la témérité des Mantinéens..... comme ayant souffert des injustices et des cruautés..... (Angelo Mai, ubi supra.)


III.


Alexandre (de Phère) ayant donc obtenu des renforts pendant quelque temps, ..... car ce n’est pas un mince avantage que d’être en sûreté contre les ennemis du dehors, ..... il s’appesantit encore sur ceux qui étaient injustement dépouillés : quoique souvent on voit, par de fréquens reviremens, la fortune changer, les puissans eux-mêmes revenir à des sentimens plus modérés en jetant les yeux sur des malheurs subits et que rien ne pouvait faire présager. D’un autre côté, quelquefois les Chalcidiens, les Corinthiens et d’autres villes, à cause de la beauté de la position, attaquèrent les rois de Macédoine, et leur prirent des places fortes : là, autant qu’ils le purent, ils rendirent la liberté aux peuples, et les oppresseurs..... ils les traitèrent en ennemis jusqu’à outrance. Mais en général..... or, pour tout dire, ils furent bientôt renversés, et cela, à cause de l’administration des affaires ; car les uns étaient divisés au sujet de commandement et d’affaires publiques, et les autres étaient disposés à violer leur serment en faveur des rois, de ceux qui ont l’autorité tout entière. Aussi..... ils furent accompagnés des malédictions de ceux qui avaient tout perdu, ou qui..... car..... étant tombés dans des maux inouïs, mais ne devant leur malheur qu’à eux..... qu’à leur folie..... ils en supportent les résultats. Dans les temps qui suivirent, de grands revers furent aussi éprouvés par les Péloponnésiens, les Béotiens, les Phocéens..... quelques..... non-seulement de ceux qui habitent le golfe..... non-seulement en général..... d’abord, mais aussi en détail..... mais leur malheur était déshonorant..... à cause de la..... étant..... car moi..... contre..... résultat de leur folie. (Ibid.)


IV.


Il ne faut pas s’étonner si, au sujet des Grecs, nous affranchissant de la marche ordinaire d’une narration historique, nous y mettons plus de développement et d’étude. Peut-être se trouvera-t-il des gens qui nous reprocheront d’avoir mis du fiel dans nos récits, nous qui, plus que tout autre, diront-ils, devions pallier les fautes des Grecs ; mais je ne suppose pas que des hommes de sens puissent donner le nom d’ami à celui qui craint, qui redoute même de mettre de la franchise dans ses paroles, non plus que le titre de bon citoyen à celui qui cache la vérité au détriment de l’avenir, et cela pour ne pas déplaire à ses contempo-

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