qu’il voulait examiner encore cette affaire. Il fut encore question des bannis ; sur quoi la réponse du sénat fut qu’il était fort surpris que les Achéens ne les rétablissent point dans leur patrie, puisque Sparte avait été remise en liberté. (Ambassades.) Dom Thuillier.
VIII.
Les ambassadeurs de Philippe étant entrés dans le sénat, firent valoir tant qu’ils purent le zèle et la vivacité avec laquelle leur maître avait défendu contre Antiochus les intérêts de la république, et ils n’eurent pas fini, que le sénat, par reconnaissance, permit à Démétrius, qui était à Rome en ôtage, de retourner chez le roi son père ; il promit encore que Philippe serait déchargé du tribut qu’on avait exigé de lui, si dans la guerre présente il demeurait constamment fidèle aux Romains. On donna aussi la liberté de se retirer aux ôtages des Lacédémoniens ; on ne retint qu’Arménas, fils de Nabis : mais quelque temps après il fut attaqué d’une maladie qui l’emporta. (Ibid.) Dom Thuillier.
LIVRE VINGT-UNIÈME.
I.
À Rome, dès qu’on eut appris la victoire qui avait été remportée sur mer, on ordonna au peuple une fête de neuf jours, c’est-à-dire qu’il y eut ordre de ne pas travailler et d’offrir aux dieux des sacrifices en reconnaissance de l’heureux succès qu’ils avaient accordé aux armes des Romains. Ensuite on écouta les ambassadeurs des Étoliens et ceux de Manius. Après les avoir entendus, le sénat proposa aux Étoliens cette alternative, ou qu’ils remissent sans restriction tout ce qui les concernait en la disposition des Romains, ou qu’ils payassent sans délai mille talens, et qu’ils eussent les mêmes amis et les mêmes ennemis qu’avaient les Romains. Les Étoliens prièrent qu’il leur fût expliqué quelles choses on voulait qu’ils remissent en la disposition des Romains ; mais le sénat ne voulut point entendre à cette distinction, et on resta en guerre avec eux. (Ambassades.) Dom Thuillier.
Pendant que le consul Manius faisait le siége d’Amphise, les Athéniens, informés de l’extrémité où se trouvait
ii. 55.