Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 4, 1846.djvu/1045

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est identique avec celle des maîtres des quinzième, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles : tous proclament le même principe. L’art est immuable les moyens employés ont seuls subi quelques modifications. Plus on étudie, plus on constate l’exactitude de cette maxime ; il n’y a de nouveau que ce qui a été longtemps oublié. L’ordre oblique, dont on avait attribué l’invention au grand Frédéric, n’avait-il pas été employé par César à la bataille de Pharsale ? Le maréchal de Puységur, ainsi que tous les hommes supérieurs, n’était pas satisfait de son ouvrage ; son grand âge ne lui permettant pas de le revoir, de le mieux coordonner, il voulut l’anéantir. Son fils, Maxime de Puységur, en retrouva heureusement une copie dans les papiers de son père, et la fit imprimer en 1748. Nous pensons que les Extraits de Puységur, réduits à de justes proportions, et tels que nous les présentons, offriront le sujet de méditations utiles. Nous avons dû négliger toute la partie relative à la guerre supposée entre la Seine et la Loire, ainsi que les moyens proposés, et qui ne furent pas appliqués, pour attaquer l’armée impériale devant Fribourg ; car nous sommes convaincus que dans un art aussi positif, aussi exact que l’art de la guerre, on ne trouverait pas d’applications utiles dans des suppositions et des hypothèses.

(Note des Rédacteurs.)