Neuf Août 1870. En trois journées, l’Empire a perdu trois batailles. Douay, Frossard, Mac-Mahon se sont laissé isoler, surprendre, écraser. L’Alsace est perdue, la Moselle découverte, Émile Ollivier a convoqué le Corps législatif. Depuis onze heures du matin, Paris, tient la place de la Concorde, les quais, la rue de Bourgogne, encercle le Palais-Bourbon.
Paris attend le mot d’ordre des députés de la Gauche. Depuis la défaite ils sont la seule autorité morale. Bourgeois, travailleurs, tous les rallient. Les ateliers ont versé une armée dans la rue ; on voit, en tête des groupes, beaucoup d’hommes d’une énergie prouvée.
L’Empire craque, il n’a plus qu’à crouler. Les troupes rangées devant le Corps législatif sont très émues, prêtes à tourner malgré le vieux maréchal Baraguey-d’Hilliers galonné et grommelant. On leur crie : « À la