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APPENDICE

resté sourd à ma voix. À Lyon, à Marseille, à Belleville, aux Halles centrales, à Montmartre, à la rue d’Arras, partout le peuple m’a reçu comme un ami… car il a en moi plus qu’un ami… son incarnation.

« Mais qu’en serait-il résulté ? Ma dictature forcée. Or, j’étais résolu à l’éviter à tout prix.

« La France meurt des dictateurs gros et petits, des Bonaparte et des Gambetta. Ce qu’il lui faut, ce sont des hommes honnêtes, des Lincoln et des Bolivar, simples, justes, dévoués, s’absorbant dans le peuple… Cet homme que mon pays n’a pas connu, je voulais le lui faire connaître. » (Les Coulisses de la Commune. Frazer’s Magazine. Décembre 1872.)


XII


tout remplis d’espions mâles et femelles

On lit à la fin d’un rapport de Laroque au colonel Beaufond, dont l’auteur a pu se procurer copie :

« Je vous envoie les noms des amis de l’ordre et des agents qui se sont le mieux conduits.

« Jules Massé, P. Verdier, Sigismond, Galle-Tarjest, Honobede, Toussaint, Arthur Sellion, Jullia, Francisque Balterd, E. Philips, Salowhicht, Mancil, Rollin, Vérox, séminariste, d’Anthome, Sommé, Cremonaty, Tascher de la Pagerie, Joséphine Legros, Jupiter, le gérant du café de Suède, le propriétaire du café de Madrid, Lucia, Hermance, Amélie, la petite Célestine du café des Princes, Camille et Laura du café Peters, Mme  du Valdy (faubourg Saint-Germain, Leynhass brasseur. »


XIII


Il ordonna à Dombrowski de faire suivre la négociation.

« Je crois que le meilleur est de vous raconter succinctement ce qui s’est passé entre le Comité de salut public et Dombrowski.

« Ce dernier vint nous trouver un soir et nous annonça que, par l’intermédiaire d’un de ses officiers qui était