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furent traduits devant les conseils de guerre et condamnés, jusqu’en avril 1849, sur les réquisitions d’un Delattre, capitaine-rapporteur, par le colonel Cornemuse, présidant les susdits conseils.

La peine de mort, abolie en février en matière politique, fut rétablie pour Daix et Lhar, assassins prétendus du général Bréa. Ce dernier, pendant la lutte, se présentait devant les barricades en criant : Vive la République démocratique et sociale ! faisant mettre la crosse en l’air à ses soldats et fusillant ensuite les insurgés qui s’étaient laissés surprendre par cette ruse digne de sauvages. — La barrière Fontainebleau était le terme de sa campagne ; elle le fut aussi de sa trahison. — Mais les insurgés qui l’avaient justement puni furent froidement exécutés comme assassins ainsi que le furent, après le coup d’État, avec la même hypocrisie, Charlet à Bourg, Cirost et Cuisinier à Nevers, etc., etc.

Royalistes et bonapartistes n’épargnaient rien en même temps pour ameuter les campagnes contre les villes. Les paysans n’avaient rien compris aux émeutes de Juin. Affranchis en partie des servitudes qui courbent le prolétaire, ils deman-