Page:Lissagaray - Jacques Bonhomme, Armand Le Chevalier, 1870.djvu/105

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prêté serment à la Constitution à cette tribune et qui a renouvelé son serment par son message du 12 novembre 1850, repoussent bien loin de son esprit et de son cœur toute pensée d’un retour au gouvernement de l’Empire. M. le Président est le seul auquel on ne puisse attribuer des pensées de restauration. Il a pris l’engagement d’honneur de maintenir la République, et il le tiendra ; l’Assemblée n’a pas besoin d’autre garantie que cette affirmation. »


Tout à coup, dans la nuit du 2 décembre 1851, à six heures du matin, un grand nombre de députés sont arrêtés dans leur lit. En même temps tous les hommes connus par leur talent, leur influence et leur énergie républicaine, sont saisis par des commissaires de police et jetés en prison comme de vils malfaiteurs. Des placards sont affichés dans Paris. Il y est dit que l’Assemblée est dissoute ; que le peuple français est convoqué dans ses comices pour dire par oui ou par non s’il veut un chef responsable pour dix ans, un conseil d’État, un Corps législatif, un Sénat, le tout organisé sur les bases du premier Empire. La proclamation appelle cela