tion précise, répondent aujourd’hui qu’ils ne relèvent que de leur conscience.
D. Qu’est-il arrivé ?
R. C’est que leur conscience est de beaucoup en retard sur les électeurs, et qu’elle ne leur a pas même inspiré la pensée d’assister aux funérailles du républicain Victor Noir, tué par un prince, cousin de Napoléon III.
D. Mais ils sont en minorité à la Chambre ; à quoi aboutiraient leurs réclamations ?
R. Qu’importe leur nombre, s’ils ont pour eux la majorité de l’opinion dans le pays.
D. Mais la Chambre n’adopterait aucune de leurs propositions ?
R. Eh ! mon cher Jacques, que le pays les trouve vraies, justes, et il saura bien ensuite forcer la majorité à les accepter, ou bien il la changera. Il ne s’agit pas de convertir les Bonapartistes à la République, mais de demander au peuple par les fenêtres de la Chambre s’il entend oui ou non se gouverner lui-même, s’il approuve votre programme, votre conduite et s’il est de taille à vous soutenir.