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AVÈNEMENT — LE 10 AOUT — LES HÉROS


Les rois s’alarment, tremblent que l’incendie ne gagne leurs États. L’Angleterre, l’Autriche et la Prusse, unies dans une alliance monstrueuse, la Russie menaçante, les émigrés attisant ces fureurs, recevant le mot d’ordre de Louis XVI et de l’Autrichienne, tels sont les dangers extérieurs suspendus sur la Révolution. « Il faut attaquer, » dit une voix, et l’Autriche, osant demander que la monarchie soit rétablie sur le pied d’avant 89, avec sa noblesse et son clergé privilégiés, la nouvelle Assemblée législative force le roi à déclarer la guerre à son seul espoir au monde, à son beau-frère l’empereur d’Autriche François II.

Ce fut en avril 1792.

« Votons la guerre aux rois et la paix aux nations, » dit Merlin (de Thionville). Le roi fait secrètement prévenir l’Autriche et la Prusse, trace lui-même leur plan