de la Commune Johannard, véritable enfant, mais plein de cœur et de courage gai, commençait ainsi sa biographie : « Celui-là vécut en crapule et finit en bandit.[1] »
La calomnie revêtit toutes les formes. On raconta partout que M. Thiers avait fait remettre au membre de la Commune Theisz, ancien directeur des postes, un passeport avec lequel il avait pu gagner l’étranger. — Or Theisz, homme de cœur et de caractère, aussi incapable d’accepter que de solliciter cette déshonorante faveur, fut particulièrement recherché et ne put s’évader de Paris que longtemps après les journées de Mai.
La presse illustrée qui, parlant aux yeux, frappe plus vivement l’imagination, donna sa note dans le concert. L’Illustration, le Monde, le Journal illustré, etc., reproduisirent les scènes d’incendies ou de barricades, en ayant soin de donner aux fédérés, hommes et femmes, les attitudes et les physionomies les plus abjectes. En regard, l’armée se distinguait par ses allures élégantes. Le texte était toujours à la hauteur des illustrations[2].