Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/44

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rale retentissaient dans tous les quartiers, et on lisait sur les murs la proclamation suivante :


« AU PEUPLE DE PARIS !
« A LA GARDE NATIONALE !
« Citoyens,


« Assez de militarisme ! plus d’états-majors galonnés et dorés sur toutes les coutures !

« Place au peuple, aux combattants, aux bras nus ! L’heure de la guerre révolutionnaire a sonné.

« Le peuple ne connaît rien aux manœuvres savantes, mais quand il a un fusil à la main, du pavé sous les pieds, il ne craint pas tous les stratégistes de l’école monarchiste.

« Aux armes ! citoyens, aux armes ! Il s’agit, vous le savez, de vaincre ou de tomber dans les mains impitoyables des réactionnaires et des cléricaux de Versailles, de ces misérables qui ont, de parti pris, livré la France aux Prussiens et qui nous font payer la rançon de leurs trahisons !

« Si vous voulez que le sang généreux qui a coulé comme de l’eau depuis six semaines ne