NOUVELLE PRÉFACE DU TRADUCTEUR
Lorsque, il y a quelques années, j’ai publié pour la première fois la traduction du Système national, une préface de quelque étendue était nécessaire pour préparer mes compatriotes à la lecture d’un ouvrage étranger. Aujourd’hui que cet ouvrage a déjà acquis droit de bourgeoisie parmi nous, la seconde édition semble n’avoir pas besoin d’un introducteur. Je me bornerai donc ici à quelques courtes observations.
Les circonstances dans lesquelles paraît cette seconde édition sont bien différentes de celles dans lesquelles a paru la première. En 1851, la question du commerce international ne présentait guère, dans ce pays-ci, qu’un intérêt théorique ; d’autres questions, beaucoup plus graves, l’avaient refoulée sur l’arrière-plan. Aujourd’hui elle a repris toute son importance ; en présence de l’éventualité de changements considérables dans la législation des douanes, elle préoccupe un grand nombre d’esprits.
Un tel moment n’est peut-être pas inopportun pour une nouvelle édition de l’ouvrage le plus remarquable