laquelle on vous tenoit ; osez nous vanter encore
cette administration, qui soumettoit votre vie
privée à une inquisition aussi révoltante, et qui
soudoyoit les gens les plus vils, pour vous
rendre et vous trouver coupables ; reconnoissez
les nobles et estimables surveillans que l’on vous
donnoit.
Nous croyons en avoir assez dit pour montrer aux prêtres qui sont susceptibles d’écouter la voix de la raison, qu’ils sont plus intéressés que les autres hommes, à secouer le joug oppressif sous lequel ils vivoient ; à se rallier autour des principes de l’assemblée nationale, et à se féliciter de l’heureuse révolution qui va les faire jouir d’une constitution qui garantira la liberté de leurs personnes et de leurs actions, toutes les fois qu’elles ne seront pas contraires au droit d’autrui. Et certes, il n’y a jamais eu dans une bonne constitution, et on ne verra sûrement pas dans la nôtre, une loi qui interdise aux ecclésiastiques, non plus qu’aux autres hommes, le plaisir si doux de satisfaire un besoin naturel. Et que seroit-ce ? si au lieu d’être forcés d’acheter les plaisirs d’une fille publique, et d’avoir souvent à soutenir contre les sots le droit d’en jouir, ils pouvoient, comme les autres, sans blesser les regards d’autrui, et avec la protection des lois,