Page:Liszt - F. Chopin, 1879.djvu/91

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entre doux sourires, avec un russe qui déchire son gant blanc en suivant des yeux un pur profil, un galbe angélique, on plaide en apparence pour soi quand un autre est en (ause ; les flatteries par contre peuvent devenir des exigences déguisées. Là, c’est la dégradation du rang et de la noblesse’), c’est le knout et la mort, qui attendent peut-être celui qu’une sœur, une fiancée, une amie, une compatriote inconnue, une femme douée du génie de la compassion et de la ruse, ont le pouvoir de perdre ou de sauver durant les fugitives amours de deux mazoures. Dans l’une, ces amours s’ébauchent ; la lutle commence, le défi est jeté. Durant les longs a parte qu elle autorise, ciel et terre sont remués sans que l’interlocuteur sache souvent ce qu’on veut de lui avant le jour, dont l’indiscretion chèrement payé de quelque inférieur a révélé l’approche, où une écriture Une, tremblante, humide de pleurs, vient se rencontrer avec un homme d’affaires porteur d’un portefeuille tout gonflé. Au second bal, quand la femme et l’homme se retrouvent dans la mazoure, l’un des deux finit par être vaincu. Elle n’a rien obtenu ou elle a tout conquis. Rarement s’est il vu qu’elle n’ait rien obtenu, qu’on ait tout refusé à un regard, à un sourire, à une larme, à la’honte du mépris.

1) Le Prince Troubelzkov, revenu dos mines île Siberie où il avail passe vingt ans et n’avait rien perdu de sa fière imprudence, fit mettre sur ses cartes de visite (aussitôt confisquées) : Pierre Troubelzkoy, né Prince Troubetskoy.