Page:Liszt - F. Chopin, 1879.djvu/97

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l’exacte et Future portée, les rendant ainsi toutes complexes, indéfinissables, insaisissables, imprégnées à la fois d’une terreur vague et cachée, d’uni ; flatterie insinuante inventive à se rajeunir, d’une sympathie qui voudrait souvent se dégager de ces pressions ; triples mobiles qui s’enchevêtrent dans les cœurs en d’inextricables confusions de sentimens patriotiques, vains et amoureux.

Est-il donc surprenant (pie des émotions sans nombre se concentrent dans les rapprochemens fortuits amenés par la mazoure lorsque, entourant les moindres velléités du cœur de ce prestige que répandent les grandes toilettes, les feux de la nuit, les surexcitations d’une atmosphère de bal, elle fait parler à l’imagination les plus rapides, les plus futiles, les plus distantes rencontres ! Pourrait-il en être autrement en présence des femmes qui donnent à la mazoure ces signifiances, que dans les autres pays on s’eft’orcerita en vain de comprendre, même de deviner ? Car, ne sont-elles pas incomparables, les femmes polonaises ? Il en est parmi elles dont les qualités et les vertus sont si absolues, qu’elles les rendent apparentées à tous les siècles et à tous les peuples ; mais ces apparitions sont rares, toujours et partout. Pour la plupart, c’est une originalité pleine de variété qui les distingue. Moitié almées, moitié parisiennes, ayant peut-être conservé de mère en fille le secret des philtres brùlans que gardent les harems, elles séduisent par des langueurs asiatiques, des flammes