Eh bien ! voici près de trois ans qu’il demande, et on refuse ; qu’il frappe aux portes, et on lui ferme les portes ; qu’il cherche les moyens matériels, un théâtre, des chœurs, des musiciens, pour révéler sa pensée et produire son œuvre, et toujours on l’ajourne, on le repousse !
Au pachalik de la rue Lepelletier, M. Véron[1] lui a signifié gravement que son théâtre n’était pas un théâtre d’essai ; que par conséquent la raison et la logique (termes favoris de M. V…) ne permettraient pas à l’administration de l’opéra de monter un ouvrage de l’auteur des Francs-Juges.
À l’épicerie de la place de la Bourse (là même où Berlioz a déjà fait des preuves comme choriste au théâtre des Nouveautés[2]) de prétendus chanteurs, d’introuvables choristes, furieux contre la critique spirituelle et mordante du collaborateur des Débats ont empêché jusqu’ici M. Crosnier (le directeur de l’Opéra-Comique) de mettre en répétition une partition écrite par cet ardent adversaire de la « vermine vaudevillesque[3] ».
M. Robert[4] enfin, la providence du dandysme littéraire, le maquignon de la fioriture ; M. Robert, dont le « répertoire varié s’augmente chaque année d’une douzaine de nouveaux chefs-d’œuvre de la