l’océan furieux, rude, noir, de leur esclavage dur, sauvage avec des barques et des bateaux de cuir. Voici tous leurs noms : Garmain, Gluairé des exploits braves, Gan, Géanan, Gleiré, Déagranac, Rudraigé, Séangean et Slainé. Les descendants de Séméon des Lances et des Épées perçantes, des Actions renommées, illustres, propres sont les Gailéoin beaux, pacifiques, tranquilles, les Fir-bolgs, et les Fir-Domnans. Les Fir-bolgs (furent ainsi appelés) de ce qu’ils portaient de la terre, les Gailéoin de la grandeur de leur courage. Dans les batailles, avec distinction, en exercice d’épées, ce fut les Fir-Domnans qui remportèrent. Les aventuriers partirent en leur voyage, hâtivement, avec des noms très-connus : à cause des sacs de cuir, comme je dis, ils furent nommés les Fir-bolgs. Les Gailéoins furent le peuple de Slaingé, les Fir-bolgs celui de Gan et de Séangan. J’ajoute Rudraigé et Géanan comme chefs des Fir-Domnans, hommes fiers. Le nombre qui fut avec ces cinq chefs fut de cinq mille en tout calculant. L’Irlande fut leur destination projetée et dans une semaine ils l’atteignirent. Dans la baie de Slainé, sans méprise, vint Slaingé avec ses bonnes troupes. Dans la baie de Dubglas, nous le savons, vinrent Gan et Séangan. Géanan et Rudraigé allèrent, les savants, ingénieux, inventifs, ce fut pour leur avantage qu’ils le firent, ils entrèrent dans la baie de Domnan. Deux cents années depuis l’époque de Néraid, le vaillant en courage, s’écoulèrent jusqu’à l’arrivée des Fir-bolgs dans les jolis villages d’Irlande, à travers l’océan des Baies. Les chefs disposèrent le pays et le divisèrent en beaux cinquièmes, j’en suis certain. Gan d’abord, obtint pour ses tribus aux fines tailles jusqu’au bel Uisnéac d’Irlande. Le partage de Slaingé, après le choix fait, s’étendit de l’embouchure de la Golpa comme limite jusqu’à la belle ravine aux eaux tranquilles des trois rivières célèbres, depuis cette vallée où voguèrent de gentils vaisseaux (lot qui fut large, grand) jusqu’au chemin de Conglas clair, jusqu’à la Rébac, qui fut aimée. Le partage de Séangan s’étendit, de là, jusqu’à
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