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idole au temps de la naissance heureuse de celui qui naquit de la Vierge Marie. C’est de cette pierre que vient le nom d’Île de la Destinée, comme l’a dit Cionaed 0’Artagain, dans ces vers : La pierre sur laquelle est mon affection redoublée, d’elle vient le nom d’Île de la Destinée. Entre deux rivages remplis de vagues, la plaine de la Destinée désigne toute l’Irlande.

À Gorias fut trouvée la lance qui appartint à Lug. Une bataille ne pouvait être perdue quand on l’avait en main. À Finias, on trouva l’épée de Nuadat dont personne ne pouvait éviter les coups. À Nuirias on trouva le chaudron du Dagda : une compagnie ne le quitta jamais sans être rassasiée. Après l’achèvement de leurs études ils allèrent entre les Athéansta et les Félistinéada[1], et habitèrent entre ces deux peuples. Des conflits et des guerres s’élevèrent ensuite entre ces deux tribus furieuses et ennemies l’une contre l’autre. Elles se livrèrent bataille avec toutes leurs forces et la victoire fut gagnée sur les Athéansta de sorte que, toutes leurs troupes furent abattues, sauf un petit nombre. Alors les Tuata Dé se mirent à soigner les Athéansta et par leur sorcellerie (par leur druidisme) ils mirent des démons dans le corps des héros tués parmi les Athéniens, qui furent encore prêts pour la bataille et firent de nouvelles provocations. Grande fut la surprise des Félistinéada en voyant les hommes qu’ils avaient tués les combattre encore le lendemain. Ils en instruisirent leurs Druides ; le doyen des Druides leur donna son avis et leur dit : apportez, (dit-il), des lances de bois et des écorces d’arbres à la bataille de demain, et si vous gagnez la victoire, placez les lances de bois sur la nuque des hommes que vous tuerez demain : si ce sont des démons, une foule de vers viendra sur eux. Ils firent ainsi. Les Félistinéada triomphèrent encore ; ils placèrent des lances de bois sur la nuque des héros qu’ils tuèrent et des vers vinrent sur les têtes. Alors les Athéans-

  1. Les Athéniens, ou une colonie Athénienne et les Philistins.