Page:Loève-Veimars - Ballades, légendes et chants populaires, 1825.djvu/310

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
290
BALLADES ÉCOSSAISES.

l’étrier, sa main sur la crinière… « Oh ! demeurez, s’écria le baron, je vous en conjure !

« Je ne vous connais point, jeune homme intrépide ; mais votre glaive et votre ânfe sont d’acier ; et je ne voudrais pas éprouver leur force.

« Peut-être nos cœurs seront d’accord, je vous présente ma main, et je ne me plains pas du choix de ma fille.

— « Je vous donne la mienne, répondit le jeune homme ; que la discorde cesse de régner entre nous : ma main est maintenant jointe à la vôtre, comme le fut souvent celle de mon père. »

— « A présent, je vous reconnais, s’écria le baron ; et son cœur tressaillit de joie : mes bénédictions sur ma fille qui nous a rendu amis de nouveau !

« Et mes bénédictions sur vous, jeune homme intrépide ! Mon enfant et moi, nous ne serons jamais séparés, et mon enfant et vous, vous serez unis a jamais.

« Epargnons au chevalier nos regrets, puisque ce chevalier fut un traître ; et le barde qui vint pour chanter son bonheur, entonnera notre chant d’hyménée. »

Et un bruyant concert d’acclamations se joignit aux sons de la musique légère : les larges