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Page:Locke - Du gouvernement civil, 1795.djvu/11

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AVERTISSEMENT.


IL n’y a guère de questions, qui aient été agitées avec plus de chaleur, que celles qui regardent les fondemens de la société civile, et les loix par lesquelles elle se conserve. Ceux qui ont écrit dans des États purement monarchiques, où le Souverain souhaitoit que ces sujets fussent persuadés qu’il étoit maître absolu de leurs vies et de leurs biens, ont entrepris de prouver, avec beaucoup de passion, ce que le Prince vouloit que l’on crût. Les Souverains, selon eux, tirent de Dieu immédiatement leur autorité, et ce n’est que lui seul qui ait droit de leur demander raison de leur conduite