Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/121

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pendant qu’il est cruel et implacable envers ceux qui ne sont pas de son opinion, il a de l’indulgence pour les vices et les dérèglements, qui vont à la ruine du christianisme ; que cet homme se pare, tant qu’il voudra, du nom de l’Église, il fait voir par ses actions qu’il a tout autre avancement en vue que celui du règne de Jésus-Christ.

J’avoue qu’il me paraît fort étrange (et je ne crois pas être le seul de mon avis), qu’un homme qui souhaite avec ardeur le salut de son semblable, le fasse expirer au milieu des tourments, lors même qu’il n’est pas converti. Mais il n’y a personne, je m’assure, qui puisse croire qu’une telle conduite parte d’un fond de charité, d’amour ou de bienveillance. Si quelqu’un soutient qu’on doit contraindre les hommes, par le fer et par le feu, à recevoir de certains dogmes,