Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/137

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pour négocier, ou d’hommes de loisir pour converser ensemble), qu'il n’y a point, dis-je, d’Église ou de compagnie, qui puisse durer longtemps, et qui ne soit bientôt détruite, si elle n’est gouvernée par quelques lois, et si tous les membres ne consentent à l’observation de quelque ordre. Il faut convenir du lieu et du temps des assemblées ; il faut établir des règles pour admettre ou exclure des membres ; on ne doit pas négliger non plus la distinction des offices, ni la régularité dans la conduite des affaires, ni rien de tout ce qui regarde la bienséance et les autres choses de cette nature. Mais, comme nous avons déjà prouvé que l’union de plusieurs membres, pour former un corps d’Église, est tout à fait libre et volontaire, il s’ensuit de là nécessairement que le droit de faire des lois ne peut appartenir