Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/158

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qui leur paraît lui être la plus agréable, ou qui enfin embrassent la religion où ils croient pouvoir mieux faire leur salut ? Lorsqu’il s’agit de la disposition des biens temporels et de la santé du corps, il est permis à chacun de se gouverner à cet égard, comme il le juge à propos. Il n’y a personne qui se mette en colère de ce que son voisin gouverne mal ses affaires domestiques, ou de ce qu’il n’a pas semé son champ dans la bonne saison, ou de ce qu’il a marié sa fille à un malhonnête homme. On ne s’inquiète point pour ramener un homme qui se ruine à la débauche et au cabaret; qu’il édifie, ou qu’il renverse, qu’il prodigue son bien à tort et à travers ; tout cela est permis, et on ne lui dit mot. Mais s’il ne fréquente pas certains lieux, où l'on exerce le culte public; s'il n'y fait pas les genuflexions