Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/164

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ablutions et reçu quelque tonsure ; ou parce que je mange de la viande en chemin, et que je me sers de la nourriture qui est propre à mon estomac et à l’état faible et débile de ma santé ; ou parce que j’évite quelques détours qui me paraissent conduire dans des précipices ou des broussailles ; qu'entre plusieurs sentiers qui aboutissent au même endroit, je choisis celui de tous qui me paraît le moins tortu et le moins sale ; que je préfère la compagnie de ceux qui me semblent les plus modestes et de la meilleure humeur ; ou, parce enfin que j’ai ou que je n’ai pas pris pour mon guide un homme paré d’une mitre ou couvert d’une robe blanche ? Car, si l’on examine les choses de près, il se trouvera que ce qui divise aujourd’hui la plupart des chrétiens, et qui les anime avec tant d’aigreur les uns contre les autres, n’est guère