Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/166

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de certitude que la recherche et l’application n’en donnent à un particulier. Si je suis attaqué d’une rude maladie, qui me fait traîner une vie languissante, et qu’il n’y ait pour me guérir qu’un seul moyen, qui est inconnu ; faut-il que le magistrat me prescrive ce remède, parce qu'il est unique en son espèce, et que tout le monde ne le découvre pas dans la foule des autres, dont il est accablé ? Sera-t-il sûr pour moi de suivre l'ordonnance du magistrat, parce qu’il ne me reste qu’un seul expédient à prendre, si je veux éviter la mort ? Ce que tous les hommes doivent rechercher avec tout le soin, l’étude, l’application et la sincérité dont ils sont capables, ne doit pas être regardé comme le partage de quelques personnes qui tiennent un certain rang dans le monde. Si la naissance élève les princes au-dessus