Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/203

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

D'abord qu'il avait acquis ce droit de bourgeoisie, il était sujet aux lois de la république, qui défendaient l’idolâtrie dans l’étendue de la terre de Canaan, mais qui n’établissaient rien à l’égard des peuples qui se trouvaient hors de ces bornes.

J’ai parlé jusques ici du culte extérieur, j’en viens à présent aux ARTICLES DE FOI.

Les dogmes de chaque Église regardent la pratique ou la spéculation ; et, quoique les uns et les autres aient la vérité pour objet, ceux-ci sont renfermés dans l’entendement, au lieu que les premiers influent en quelque manière sur la volonté et sur les mœurs. Pour ce qui est des dogmes spéculatifs, qu’on appelle articles de foi, et qui n’exigent autre chose de nous que la créance, il n'y a point d'autorité civile qui les puisse introduire dans aucune église. Car à