Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/259

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dans le même genre, ou à l’égard des mêmes choses. Quoi que cela soit vrai, il me semble pourtant que la plupart des Hommes ne vont pas aussi loin qu’ils pourroient aller, parce qu’ils negligent de cultiver leur Esprit. On s’imagine qu’un petit nombre de Regles de Logique suffisent pour ceux-là mêmes qui aspirent au plus haut degré de perfection ; mais je trouve qu’il y a plusieurs Defauts naturels dans l’Entendement, qu’on pourroit corriger, & auxquels on ne prend pas garde. Il est aisé de s’apercevoir que les Hommes sont coupables de bien des fautes dans l’exercice & la culture de cette Faculté de l’Esprit, ce qui les empêche de faire des progrés, & les retient toute leur vie dans l’Ignorance & dans l’Erreur.

Je remarquerai quelques-uns de ces defauts, & j’indiquerai dans la suite de ce Discours les remedes qui me

parois-