Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/293

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à observer la liaison qu’ils ont avec elle. Si l’on ne s’est aquis de bonne heure cette habitude par des actes reïterez, l’on n’en vient guere à bout dans un âge plus avancé : on n’aprend pas tout-d’un-coup à graver ou à designer, à danser sur la corde, ou a bien ecrire : il faut de l’exercice en toutes choses.

Cependant la plupart des Hommes cultivent si peu leur Esprit, qu’ils ne croient pas même d’en avoir besoin : ils expedient par routine ce qui regarde leur Profession, & s’il leur arrive quelquefois de s’y tromper, ils l’attribuent à toute autre chose qu’à leur manque de reflexion & d’habileté. Ils s’imaginent d’être parfaits à cet égard, & qu’ils ne sauroient aller plus loin ; mais si leur interêt ou quelque fantaisie attache leurs pensees à un Objet particulier, ils en raisonnent à leur mode ; bien ou mal, n’impor-

te ;