Page:Loisy - L'évangile et l'église, 1904.djvu/33

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Ne pourrait-il pas, si l'on ne faisait effort pour le retenir, être chassé aussi bien de ce dernier retranchement et identifié à « la catégorie de l’Idéal » ou à « l’Activité imparfaite aspirant au Parfait », ces fantômes de Divinité dont la raison s’amuse, quand elle s’est égarée en se cherchant elle-même, et qui ne sont rien pour la religion ? La conscience pourra-t-elle garder bien longtemps un Dieu que la science ignore, et la science respectera-t-elle toujours un Dieu qu’elle ne connaît pas ? Dieu sera-t-il bonté s’il n’est d’abord être et vérité ? Ne le conçoit-on pas aussi facilement, et aussi nécessairement, comme source de vie et de vérité que comme bonté indulgente ? Aurons-nous besoin de lui pour rassurer nos consciences, si nous n’avons pas eu besoin de lui pour affermir nos intelligences ? N’est-ce pas avec toute son âme et toute son activité que l’homme peut chercher Dieu et le trouver ? Ne faut-il pas que Dieu vive dans la nature et dans l’homme, et la formule intégrale de