Page:Lombard - L'Agonie.djvu/8

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tère de l’instruction publique s’est empressé d’allouer spontanément un secours de cinq cents francs. D’autres secours s’annoncent, sont attendus. C’est bien pour aujourd’hui. Mais, demain, le demain si noir, que sera-t-il ? On ne peut poser ce point d’interrogation, sans un grand frisson. Pourtant, il ne convient point de désespérer. Comme l’a dit M. Édouard Petit « Lombard était des nôtres, sa famille sera désormais des nôtres ». Il n’est pas possible qu’un être élu, en qui a brûlé une des plus belles flammes de la pensée de ce temps, soit plus maltraité de la charité publique que le dernier des comédiens, qui, devenu vieux, n’a qu’à tendre la main, pour qu’on la remplisse d’or ; il n’est pas possible que nous ne trouvions pas le moyen d’émouvoir cette charité, qui a fait tant de miracles, souvent mal à propos, en faveur d’une infortune sacrée, digne, celle-là, de tous les respects et de toutes les pitiés.

D’origine ouvrière, Jean Lombard s’était fait, tout seul. Je veux constater, en passant, une vérité. Plus nous allons, et plus tout ce qui émerge de l’universelle médiocrité, tout ce qui porte une force,